On faisait beaucoup de choses. Stéphane : J'étais indirectement impliqué dans Tandem. Ben-J : On a sorti l'album de Jalane en 2002. Je voulais les faire signer chez Hostile. L’histoire orale du label Première Classe, 6. Pit : Les gens ont toujours respecté notre logique de travail bien fait. Mais eux avaient déjà sorti et vendu des disques. Les mecs de maisons de disques nous demandaient “vous avez pensé ça ?”. Parfois on en abusait : je lui avais fait une facture de téléphone portable de malade. D'ailleurs, “Viens” a eu du succès, mais n'a pas poussé les gens à aller écouter l'album. Je crois qu'on a arrêté quand on a annulé un passage à Taratata, parce que Ben-J n'assumait pas le single. Chez les parents, la mère, c'est quelque chose de spécial. C'est pour ça que j'étais proche dans la réalisation de l'album Le Poids des maux. Mais ensuite, son équipe et lui sont revenus sur les règles qu'on avait fixées au départ. Patrick et moi étions aussi en studio, pour le conseiller. Calbo : L’héritage de Première Classe, c’est celui de plein de rappeurs. Il y avait une pression particulière, même si les deux MCs s'appréciaient. PC, il y avait un côté un peu plus... “terrain” : Tandem, L'Skadrille. Nous, on l'a pris aussi comme un jeu. Intouchables avaient un titre énorme avec Tonton David [NDLR : “La Gagne”, sur l'album La Vie de rêve, sorti en 2005], donc on les a signés. Oumar : Noyau Dur c'est le vrai dernier projet enregistré par l'équipe. Jacky : Lino et Rohff, c'était électrique. D'autant que ce n'était pas la joie après le départ de Lunatic. Nos premiers événements, c'étaient ces soirées, et le concert Secteur Ä à Nantes. J’étais venu avec un couplet en plus du refrain, tellement je m’étais cassé la tête. Il devait y avoir l'idée de se remettre les pieds dans le bitume, en gardant une ambition commerciale. Et une fois que tu es dedans, tu commences à penser à des projets professionnels. « Si loin de toi », ça va au-delà du rap, c'est de la chanson. Steph : The Blueprint nous a bousillés : on s'est dit qu'il fallait qu'on aille dans cette direction, mais le public n'était pas là dedans. Je crois que les gars de PC avait un peu vu ce morceau comme un fer de lance d'ailleurs, je ne sais pas pourquoi ils ne l'ont pas clippé, sûrement des raisons budgétaires. Stéphane : C'étaient des soirées hip-hop vers Châtelet-les-Halles. C'était un format un peu bâtard, de spécialistes. Pour un label de rap français haute fidélité, c'est marrant. C'est limite une mixtape de luxe. Dans la ville voisine de Garges, des jeunes hommes travaillant pour le label de Kenzy vont se lancer, eux aussi, dans une aventure musicale et entrepreneuriale. On a appelé Busta pour “C'est quoi le dièse ?” parce qu'on trouvait que c'était un kickeur. Mais comme il y a eu tous ces changements à l'avantage de Kossity, quand ils m'ont appelé, j'ai dit non. Tu avais très peu d'alternative. Il n'y avait jamais eu de morceaux comme ça dans le rap français.Mais ensuite, son équipe et lui sont revenus sur les règles qu'on avait fixées au départ. La donne était déjà différente, c'est comme si on refaisait le match. Qui est Vazquez ?” Non, tu y allais, il fallait aller voir. Ce qui est sûr, c’est que tous, on faisait plein de trucs : Noyau dur, Bisso Na Bisso, Première Classe, les featuring, Ärsenik… Tout ça, c’était du temps. D'où son morceau “Gladiator 2”, et moi “Gladiator 2002”. Follow Abcdr du Son to never miss another show. Peut-être que si on avait fait une deuxième compilation avec la logique de compilation, sans vouloir créer un concept, ça aurait mieux marché. Qui dit nous dit Kenzy et Ministère A.M.E.R.. À cette époque, il y avait des embrouilles à la con. Ben-J : À cette époque, on aurait aussi bien voulu bosser avec Rohff. Et quelque part c'est ma mère qui m'a permis d'être ce que je suis, d'avoir cette reconnaissance. Mais l'échec a mis Pit et nous en questionnement. Je trouve qu'il a réussi à dégager un vraie sympathie. En termes d'esprit, tout a changé, c'est différent. Je n'étais pas destiné à rapper, donc je prenais ça comme un amusement. On a décidé d'aller dealer une idée en maison de disques. Il est pur, aussi bien dans le visuel que dans les chansons. Beaucoup de Camerounais me disent que j'étais leur emblème. À la base, je ne devais poser que le refrain et puis en fait, lorsque je l’écris, j’ai passé une bonne nuit blanche chez moi à chercher les meilleurs rimes. Mac Tyer : Tandem n’existait pas depuis longtemps, genre 1999. Je sais que personnellement, ce serait compliqué de rappeler les artistes. “Carpe Diem”, je l'ai écrit quand j'ai perdu un ami qui s'appelait Papy, Ibrahim No. Ben-J : Notre expérience nous a permis de savoir où on mettait les pieds, de ne pas perdre de temps, de bien encadrer les séances de studio, la logistique. Ben-J : On avait évoqué différentes thématiques, car on voulait revenir avec un concept. C'était comme ça, c'était difficile de garder les pieds sur terre. Patou : Les rappeurs avaient beaucoup de respect pour Pit. Il aurait fallu que je change mon caractère, trouver en moi ce qu'il y avait de rock'n'roll. Patrick : La compil a coûté très chère en production, parce qu'on a travaillé avec des gros mixeurs, mais à l'époque des maxis, Thierry Legros, le gérant du studio Blackdoor, nous a fait des bons prix comme on était jeunes. Oumar : Il y avait un titre avec Despo Rutti et Kennedy, il devait y avoir un troisième artiste, mais on ne l'a pas terminé. Et donc, la femme d'Akhenaton a voulu Jalane. Chargée de production : Juliette Livartowski. On avait enregistré de très gros morceaux. Jacky : Quand on a vu que “On fait les choses” a fonctionné, on s'est dit qu'on était dans la bonne direction. Comme c'est un bon D.A., il a des idées, et va au bout. Parfois, à un certain niveau, il ne faut pas hésiter à faire des formations, à se documenter. Par contre en termes de plume, on n'avait pas grand chose à redire. Du coup ça m'a changé. Mais on connaissait ses prouesses artistiques : dès qu'il rentrait en studio, c'était one shot ! C’était la bonne occasion pour moi de montrer ce que je pouvais faire derrière un micro. Moi et Sëar, on était dans un délire où il fallait que ça punch, que le morceau soit fou. Jacky : Des fois, Pit terminait torse nu en cabine, parce qu'on lui donnait chaud ! Jacky : Il n'y a pas qu'un seul facteur ou paramètre qui explique qu'un album marche ou non. à l'époque, mais c'était différent, on savait que c'était orchestré. Harry m’appelle un jour et me parle de Première Classe, que ça va être un gros truc. Ben-J : On a toujours eu envie d'entreprendre. Pit : Après le succès de “Si loin de toi”, on a l'impression qu'on s'est écartés de la base. On n'en a pas fait longtemps, mais ça s’est bien passé. Et tu peux être sûr qu’à la fin, sous l’arbitrage de l’alcool, tu as une petite échauffourée. On a trouvé ça pas mal. Je savais que j'étais en capacité de le faire moi-même si j'apprenais comment utiliser ces machines. On n'est pas de l'école des clashs, et K.Ommando est un groupe qu'on apprécie. [NDLR : réalisée et produite par Kilomaitre et Eben, membre de 2Bal 2Neg], “c'est qui ?”, “des petits d'Aubervilliers”, “les gars, je veux bosser avec vous, je veux vous signer, vous êtes forts !”, “ces gars, c'est l'avenir du peu-ra, faut les signer !”, Première Classe Vol. Calbo devait venir passer chercher du son. J'ai découvert tout ça après, et j'étais sur le cul. Ben-J : Sur ce projet, on a eu quasiment la crème, et s'il y a eu d'autres refus, je ne m'en souviens pas. Du vrai marketing [sourire]. Calbo : Noyau Dur, c’était un peu le délire Première Classe. Patrick : Et ça a mis la pression aux autres rappeurs, parce que quand on les a appelés, il avaient déjà écouté le maxi précédent. Ça avait été réfléchi avec Thibaut, qui avait fait toute la créa. Dans le deal, il était convenu qu'on fasse un premier round sur Première Classe Volume 2, et qu'on fasse la revanche sur son album. Ce n'est pas un label rap classique : ce sont des mecs de la rue, mais tout de suite backés par une maison de disques, ce qui n’était pas le cas de label comme Time Bomb, ou même Secteur Ä, qui sont partis de zéro. Quand les nouveaux, Niska, Dosseh, arrivent, il y a quelque chose. On en avait les moyens, et les partenaires qui nous suivaient. Les gens avaient peut-être envie d'entendre du rap français pur, comme son premier album. Il était entre autres signé chez IV My People. Ensemble, ils vont créer Première Classe, label entré dans l’histoire du rap français grâce à un défi nouveau pour l’époque : réunir des rappeurs de différents horizons sur des titres inédits. Arnaud Fraisse : Tandem, ça ne pouvait pas passer à la radio, c'était complexe à promouvoir. On voulait même créer un groupe : Jalane, Chyna, K-Reen, “J-C-K”. Surtout quand on a assisté en direct à la combinaison entre Lino et le Rat Luciano, qui sont des personnages. On avait pris l'habitude de produire cher, et nos charges étaient élevées. C'était une pile électrique ! À la base, je ne devais poser que le refrain et puis en fait, lorsque je l’écris, j’ai passé une bonne nuit blanche chez moi à chercher les meilleurs rimes. On avait surtout l'ambition de faire découvrir des rappeurs. Ben-J : Tous les ans, on sortait quelque chose. Ben-J : On n'était pas calés niveau contrat à cette époque. Je n'avais même pas encore deux mesures ! Pit : Avec Ghetto Ambianceur, et le featuring avec Joe, on a eu un gros succès radiophonique, mais pas commercial. Calbo : Ce qu’il se passait autour du Secteur Ä a créé un engouement. En termes de plumes, on était dans l'excellence. Stéphane : On a arrêté l'exploitation comme ça, en queue de pipe, sur des désaccords de choix de singles. Aujourd'hui, cette prod de “Tueurs nés”, on appellerait ça un banger. Rohff, c'est un pitbull, il a la hargne. Je ne sais pas si j'ai été réellement à la hauteur, mais en tout cas, je n'ai jamais fait de plus gros single que “Ghetto ambianceur” ! Pit avait travaillé une mixtape [NDLR : Classic Mixtape, avec DJ Poska], Stéphane était très impliqué chez Hostile, avec les projets de Rohff et de Diam's. Pit Baccardi : On a d'ailleurs imaginé faire une réédition de l'album avec juste ce titre en plus, pour continuer à développer ce premier album. Mais c'est un morceau que je n'arrive plus à faire. Youssoupha, Sexion d'Assaut... J'ai fait pas mal de concerts à Douala et Yaoundé. J'y allais tout le temps. Promo (Page 1) – Abcdr du Son – On respire un grand coup, on se détend, on discute. Mais c'était trop tôt. Ça ne pouvait pas se passer autrement : j'avais le million sur le compte en banque. Au final on nous dit : “ce sera Tandem”. Steph : Après le tube “Si loin de toi” et son côté crooner, posé, on est trop partis sur cette ambiance pour son deuxième album, Le Poids des maux. On était différents, on avait plus un look de rappeurs que d'artistes reggae. On ne s'est jamais lâchés, et on se lâchera jamais si Dieu veut. Ben-J : Patou partait s'installer au Cameroun, et commençait à travailler avec la chaîne Trace. Ils m'ont donc contacté pour faire des sons pour la compilation. J'ai signé le groupe X Maleya, et ça a été un carton. Mais il a été bien encadré, avec un gros travail de Jacky et Ben-J. Mais ce n'était pas un projet qui était dans la tête de tout le monde. Chez Première Classe ?”, "t'es producteur indépendant ? Ce premier trimestre 2021, le new-yorkais a réalisé deux albums qui ont intéressé notre rédaction : The Fraud Department de l’ancien Diplomats Jim Jones et le Plugs I Met 2 de Benny The Butcher. [rires] Avant de rapper, tout le monde lisait ton texte et il fallait qu’il soit validé. “Si loin de toi” m'a juste permis de me rendre plus populaire. On a été moins spontanés, on a trop calculé. Mais ça n'a pas changé grand chose : à l'unanimité, les gens ont trouvé que j'avais gagné. On avait nos studios, donc ça a été vite. Abcdr Du Son doit être optimisé car il peut économiser jusqu'à 1.51 Mb ou 97% du volume d'origine.Les outils les plus populaires et les plus efficaces pour l'optimisation des images JPEG et PNG sont Jpegoptim et PNG Crush. Mais “Gladiator”, qui a été le gros titre du deux, avec cet esprit, nous a beaucoup aidés à vendre. Tout le monde te connait, tu n'as plus de garde fou, tu ne sais plus comment gérer ton intimité, parce que tu n'en as plus. C’est comme la scène, ça professionnalise. Oumar : J'étais dans l'artistique. Stéphane : On était sur le cul qu'il ait posé aussi bien à 7 heures du matin alors qu'il n'avait pas dormi de la nuit. Ce ne sont pas des trucs qu'on apprend dans la rue, et c'est ça qui nous a joué des tours. Ben-J : Finger, il avait une niaque. Quand je suis passé au micro derrière, je savais que j'avais des punchlines agressives. “Le Métier rentre”, c’est exactement ça. Visuellement, dans le livret et la campagne de pub, c'était une révolution. Je te donne son numéro, faites connaissance, on va vous prendre une journée de studio dans une semaine”, “donnez-moi quatre heures, je vous fais un meilleur morceau”, “s'il est pas bien, le mettez pas, mais s'il vous plaît, laissez moi quatre heures avec les deux”, [NDLR : studio situé Porte de Montreuil, dans l’Est de Paris], [NDLR : rappeur membre du groupe Les Rongeurs], “Si c’est ça les news, je préfère être assis le cul à l’air sur un banc à compter la pelouse”. Patrick : La marque Première Classe existait déjà, une chaîne d'hôtels. On était déterminés : pour nous, l’EP était une première étape. Un programme animé par Raphaël Da Cruz (abcdrduson.com / Twitter : RphlDC), avec, par ordre de prise de parole : Golgoseize (Moggopoly/Twitter:golgoseize), David Garnier (L’Abcdr du Son / Twitter : Boomshak_), Sébastien « ShawnPucc » Darvin (abcdrduson.com / Twitter : ShawnPucc), Pap’s (L’Abcdr du Son / Twitter : papschampagne), Léon Favier (L’Abcdr du Son / Twitter : Leon_Fvr)
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